Cette semaine, Mardi 18 décembre à 19h30, Mehdi Lazar reçoit pour son quatrième séminaire Pascal Lepesqueux.
Le sujet du cours est: “Les enjeux méditerranéens de la francophonie”
Dans le cadre du séminaire de géopolitique méditerranéenne animé par Mehdi Lazar, je voudrais aborder un des aspects des tensions en méditerranée : la question linguistique.
La Francophonie, fille commune de la France et de ses anciennes colonies, est vue dans l’idéal de ses fondateurs, Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba ou Norodom Sihanouk, comme une chance unique d’ouverture et d’unification de peuples forts différents mais ayant en partage une langue, véhicule de valeurs humanistes universelles et instrument puissant de leur diffusion.
Le pendant méditerranéen de cette philosophie, l’arabofrancophonie, s’offre bien comme une alternative à un monde bipolaire qui, après les évènements du 11 septembre, se voit menacé par les intégrismes.
Cependant, comme l’a souligné la visite récente du président français sur le territoire algérien, les rapports sont loin d’être normalisés. Malgré la présence sur son territoire d’une forte communauté arabophone, la République française, au nom du principe d’égalité, refuse de statuer sur le problème des langues minoritaires. En Algérie, la politique d’arabisation forcée poursuivie depuis l’indépendance ne rencontre qu’un soutient populaire tout relatif et doit même faire face à une franche hostilité de la part des berbérophones et des élites francophones. En Egypte, la création d’une université francophone à Alexandrie fait grincer les dents des radicaux islamistes.
M’inscrivant dans une perspective glottopolitique, cette branche de la sociolinguistique chère à Jean-Baptiste Marcellesi et à l’école de Rouen qui étudie "tous les faits de langage où l'action de la société revêt la forme du politique", je voudrais ainsi montrer en quoi la langue peut être un enjeu et un instrument de pouvoir au Maghreb.
La Francophonie, fille commune de la France et de ses anciennes colonies, est vue dans l’idéal de ses fondateurs, Léopold Sédar Senghor, Habib Bourguiba ou Norodom Sihanouk, comme une chance unique d’ouverture et d’unification de peuples forts différents mais ayant en partage une langue, véhicule de valeurs humanistes universelles et instrument puissant de leur diffusion.
Le pendant méditerranéen de cette philosophie, l’arabofrancophonie, s’offre bien comme une alternative à un monde bipolaire qui, après les évènements du 11 septembre, se voit menacé par les intégrismes.
Cependant, comme l’a souligné la visite récente du président français sur le territoire algérien, les rapports sont loin d’être normalisés. Malgré la présence sur son territoire d’une forte communauté arabophone, la République française, au nom du principe d’égalité, refuse de statuer sur le problème des langues minoritaires. En Algérie, la politique d’arabisation forcée poursuivie depuis l’indépendance ne rencontre qu’un soutient populaire tout relatif et doit même faire face à une franche hostilité de la part des berbérophones et des élites francophones. En Egypte, la création d’une université francophone à Alexandrie fait grincer les dents des radicaux islamistes.
M’inscrivant dans une perspective glottopolitique, cette branche de la sociolinguistique chère à Jean-Baptiste Marcellesi et à l’école de Rouen qui étudie "tous les faits de langage où l'action de la société revêt la forme du politique", je voudrais ainsi montrer en quoi la langue peut être un enjeu et un instrument de pouvoir au Maghreb.
Pour préparer ce séminaire, je vous invite à réfléchir à cette citation de Léon Tolstoï : « Quand les peuples pourront se comprendre, ils cesseront de se détester. »
Pascal Lepesqueux
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